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Doublé féminin triomphal pour le premier concert de l'Orchestre de Paris à la Philharmonie - Le Monde

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Répétition générale de l’Orchestre de Paris dirigé par Marin Alsop et accompagné de la pianiste Khatia Buniatishvili, à la Philharmonie de Paris, le 9 septembre 2020.

A quelques jours du concours La Maestra, exclusivement réservé aux femmes chefs d’orchestre, qui se tiendra à la Philharmonie de Paris du 15 au 18 septembre, l’ouverture de saison de l’Orchestre de Paris donnait le ton en invitant la chef d’orchestre américaine Marin Alsop pour la cinquième fois depuis 1998.

Lire le portrait (en 2013) : Marin Alsop, la "maestra"

Au piano, Khatia Buniatishvili dans le Premier Concerto de Beethoven. Malgré son allure juvénile et son écriture encore très mozartienne, l’ouvrage n’est pas le plus facile des cinq concertos beethovéniens. Ainsi l’« Allegro con brio », dont la chef d’orchestre semble vouloir tirer la vaste introduction orchestrale vers la gravité, non sans une certaine pesanteur. Le jeu de Buniatishvili, moelleux et aérien, survole le clavier avec une aisance belle à voir et à entendre. Un beau dialogue en mineur avec les vents sur le mode de la confidence mettra en valeur un toucher aussi soyeux qu’une plume tandis que la cadence, fougueuse et fantasque, révèle le tempérament flamboyant de la pianiste géorgienne.

Lire le portrait (en 2010) : Khatia Buniatishvili, pianiste à trop forte personnalité

Eblouissants moyens techniques

Chanté au bord du silence, le deuxième mouvement rate cependant sa cible. Manque de naturel, refus du lyrisme, l’orchestre a des semelles de plomb tandis que le piano se complaît dans des maniérismes impuissants à créer l’émotion. Il faudra le pétulant et caprin « Rondo » final pour que la musique se rallume.

Œil fou, doigts et chevelure en cavale, Khatia Buniatishvili fouettera le tempo, donnant aux ornements un petit côté grinçant et percussif, déployant avec panache d’éblouissants moyens techniques. Beethoven y gagnera un petit côté « gipsy », galvanisant et musicalement très rafraîchissant. Le public en distanciation de ce 9 septembre (1 400 places occupées sur une jauge de 2 400) en oubliera un instant qu’il a dû garder son masque durant tout le concert.

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Après une mini-pause d’un quart d’heure, avec déplacement des personnes limité au strict nécessaire, la Cinquième Symphonie de Chostakovitch, l’un des chevaux de bataille de Marin Alsop (elle dirige d’ailleurs sans partition). Face à cet immense orchestre symphonique dont la surface au sol s’est étendue pour cause de mise à distance, la petite silhouette de l’Américaine s’est rassemblée, prête au corps-à-corps avec ses musiciens. Tension et clarté caractérisent le mouvement initial « Moderato », tel que le souhaitait le compositeur, faisant amende honorable en sous-titrant explicitement son œuvre « Réponse d’un artiste soviétique à une juste critique », après le scandale lié à la condamnation de sa Lady Macbeth de Mzensk par Staline.

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September 10, 2020 at 11:53AM
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